Ah, combien j’aspire au Ciel bleu
Après ces semaines de grisaille !
La mi-janvier est passée (paraît-il)
Et je n’ai vu de l’année d’autre couleur
Que ce coin de ciel gris
Encadré par ma fenêtre
Parfois un oiseau passe à toute allure.
Un rameau arqué et moussu du sapin bleu balaie sans
relâche le toit gris de la cabane, au moindre souffle.
Et là-bas à l’horizon :
Un châtaignier nu, gris lui aussi. Mais droit, raide, comme un paysan fier et grave devant le photographe.
Ah, que le ciel bleu et bariolé me manque !
Le Soleil joyeux et le vent frais,
Les ruisseaux d’argent. Et les prés verts, la perle du matin sur chaque nouveau brin d’herbe.
Ah, que je me languis
3 février 1964
(Traduction Paol Keineg)