Tel un pèlerin respectueux
Arrêté sous le porche dun sanctuaire
Je me suis attardée à contempler
Le tableau ; navrée.
Tout autour pendus aux crochets
Des équipages
Des harnais poussiéreux, couverts de toiles daraignées
Visage triste de ceux qui sont partis
Dans un coin : le broyeur dajonc
Et autres instruments passés de mode
Musée ou Ossuaire ?
Ouvert aux quatre vents
Plus besoin de porte
Plus personne ne viendra voler
Pour quoi faire ? On nattelle pas
Les chevaux dacier avec du cuir
On ne les nourrit pas
Dajonc pilé
29 mai 1967
(Traduction Paol Keineg)