Ah ! Mon chien ! Dieu sait ce qui se passe entre nous
Entre ton Instinct et lAme de ta maîtresse
Lui seul sait et pourquoi et comment
Tu te nourris de son regard, tu meurs de sa mort
Et par quelle pitié pour notre cur qui te porte
A aimer encore ceux que personne naime plus
Cest pourquoi petite bête humble endormie contre mes pieds
Jamais dun mot rude je ne tai fait de peine
Éloignant de ma main ta langue charitable
Mais toujours, oui toujours jai respecté en toi
La bonté du Créateur, ton Maître et le Mien.
Tous les êtres sont frères et dignes de respect
Quand tes yeux, mon chien Fido, plongent dans les miens
Seul le silence comprend notre tête-à-tête muet
Quand je dois masseoir. Quand je dois magenouiller
Ton il souvre vite ; tu bondis à mon odeur
Tu lis langoisse au fond de mes yeux,
Dans les rides de mon front tu lis linquiétude
Pour me distraire et apaiser ma crainte
Tu me mordilles la main, sans faire de mal.
23 février 1968
(Traduction Paol Keineg)