Vous avez du chagrin ces jours-ci, à vous rendre malade. Vous continuez à accomplir ce travail plus pénible que jamais Rentrée à midi, vous trouvez sur le coin de la table une lettre de votre meilleure amie. Quelle consolation : vos peines se sont envolées dun coup !
Le temps est sombre et froid. Votre esprit est sombre. Votre cur froid Un calme lourd pèse sur le matin. Le travail vous écure. Vous êtes au bord des larmes Voici que vous remarquez le chant dun oiseau et aussitôt un rayon de soleil se pose sur le seuil. Réconfort ! La route de lespoir est ouverte, votre nuque est libérée du joug.
Quiconque na pas eu de bêtes malades ne peut vraiment comprendre :
Votre jument ne mange guère. Elle se lève et se couche, se frotte et se roule. Elle paraît très inquiète. Et vous donc !
Vous courez chercher une brassée de paille fraîche pour létendre sous elle
O consolation ! A votre retour la chère bête grignote sérieusement du foin. La crise est passée
Vous avez une vache malade. Le vétérinaire est venu à deux reprises. Les médicaments ne font aucun effet. Vous passez votre temps à faire le va-et-vient jusquà la crèche. Va-t-elle mieux ? Plus mal ? Impossible à dire. Va-t-il falloir passer une autre nuit debout ?
O consolation. Votre vache soudain se met à ruminer. Elle est guérie ou sur le point de lêtre. Comme votre lit vous semble bon !
(Traduction Paol Keineg)